Fiche Métier Juge pour enfants :

Salaire, Formation, Rôle et Compétence

Juge pour enfants

Salaire Moyen brut par an

53000 €

Niveau d’étude 

BAC+4 À BAC+7

Top 5 compétences

Gestion des contentieux - Méthodique - Organisé - Qualités relationnelles et redactionnelles - Rigueur

Contrairement aux adultes, les procédures judiciaires qui impliquent les enfants sont gérées de façon spéciale. À cet effet, un juge ayant fait une spécialisation dans le domaine statue sur leur cas. C’est le juge pour enfants. Il est le décisionnaire pour des questions de protection ou de maltraitance envers les mineurs. Quand faire appel à lui ? Comment se déroule la procédure ? Est-ce un métier pour vous ? Les réponses dans la suite.

Quel est le rôle d’un juge pour enfants ?

Le rôle du juge pour enfants est unique et se résume à sa protection, quel que soit le danger encouru par celui-ci. À noter que l’enfant peut représenter un danger pour lui-même et pour la société. Dans de tels cas, le juge pour enfants doit prendre des décisions qui s’imposent en consultant les autres professionnels au besoin. Il fait souvent recours aux assistants des services sociaux, aux éducateurs et aux autres professionnels des services judiciaires.

La gestion de cette tâche n’est pas aisée du tout et il doit y aller avec un très grand tact. Lorsque la période de l’enfance est mal gérée, c’est la future génération qui en pâtit. Ses compétences doivent être avérées. Le plus souvent, c’est un magistrat du tribunal de grande instance ayant été fait 07 années d’études supérieures dans une école supérieure de magistrature autorisée à former.

Quelles sont ses missions ?

Les missions du juge de l’enfant se déclinent sous deux volets essentiels en vue de le préparer à une citoyenneté responsable.

Protection des enfants en danger

Ici, il s’agit des enfants victimes de maltraitance de toutes sortes. Le juge des enfants doit évaluer et attester de la véracité des propos énoncés. Ensuite, il doit prendre les mesures qui s’imposent pour chaque situation. À cet effet, il peut opter pour un placement de l’enfant dans un centre ou un suivi en famille.  Il s’agit des villages d’enfants construits par l’État ou par des particuliers, des foyers d’adoption et bien d’autres.

D’autre part et toujours dans le cadre de la mission de protection de l’enfant, le juge prend des mesures d’assistance éducative afin de rehausser son éducation en application du code civil, article 375.  Il veillera donc à ce que l’encadrement soit de qualité dans les centres de placement. Certains établissements de l’État prennent ces enfants sans exiger les frais. Il sera donc assisté de conseillers éducatifs.

Condamnation des mineurs délinquants

Le fait d’être mineur n’autorise point de commettre des actes répréhensibles par la loi. Toutefois, un mineur qui est sujet à la délinquance juvénile, au viol, à la consommation des stupéfiants n’est pas jugé comme un adulte. Les sanctions doivent prendre en compte le fait qu’il doive s’instruire et probablement n’est pas conscient des actes qu’il commet.

Dans le cadre de cette mission, le juge pour enfants fait une étude profonde des faits, il interroge l’enfant pour cerner ses motivations derrière de tels actes. Parce que souvent, l’enfant le fait par suivisme ou même suite à des pressions sociales. Cela se fait en présence des avocats et des parents légaux s’ils sont vivants. Au sortir de là, les mesures telles qu’un placement en centre de détention peuvent être prises, un travail pénible de correction.

Quand contacter un juge pour enfant?

Comme mentionné, ce professionnel du droit est chargé de la protection et de l’encadrement des enfants de moins de 21 ans en cas de dangers potentiels. Les situations dans lesquelles il peut être sollicité se résument en 03 grands axes.

Santé de l’enfant

Lorsque l’enfant est exposé à des situations qui nuisent à sa santé que ce soit physique, mentale ou psychologique, un juge pour enfants doit être contacté. Nombreux enfants sont maltraités dans des foyers, sous-alimentés voire pas nourris du tout par les personnes qui les encadrent. Ces actions sont condamnées par la loi et si vous êtes témoins de telles scènes sans mot dire, vous vous rendrez coupable.

Les enfants de la rue, qui souffrent de troubles mentaux et livrés à eux même doivent être approchés d’un juge pour les placer en foyer.

Sécurité

L’enfant, plus que l’adulte, a besoin d’être sécurisé. Non seulement il ne peut se défendre à cause de sa jeunesse, mais plus encore il n’a pas les moyens pour cela. Ici, sont concernés les enfants abandonnés dès leur jeune âge dans la rue, qui n’ont pas d’abris. Les enfants maltraités, victimes de violences physiques, torturés par leurs parents également.

Moralité et éducation

Parmi les droits de l’enfant, le droit à l’éducation intervient en tête de liste. Que les parents soient vivants ou décédés, tout enfant doit recevoir une bonne éducation. Il n’hésite pas également à prendre des décisions qui s’imposent lorsque le jeune se livre à la délinquance juvénile en le plaçant dans des établissements de correction. Si un enfant est déscolarisé, son entourage peut faire appel au juge pour enfant.

Qui peut contacter un juge pour enfants ?

Le juge pour enfants peut être contacté par tous dans le cadre de l’application de ses fonctions. Ainsi, si une quelconque personne note qu’un enfant n’est pas protégé ou ne jouit pas de ses droits, elle peut saisir le juge des enfants. Il s’agit notamment des parents ou tuteurs de l’enfant, les services d’assistance social qui trouvent souvent les enfants dans la rue, des mineurs eux-mêmes. C’est donc important de connaître ses droits.

En outre, dans des situations exceptionnelles, le juge des enfants peut se saisir par lui-même et intervenir dans une situation qui requiert son expertise. Les mesures prises peuvent durer entre une à deux années. Cependant, elles peuvent être revues si l’enfant était placé dans un foyer suite à l’instabilité de la famille. Aussi, si le suivi en famille ne respecte pas les mesures dictées, il peut revoir sa décision et placer l’enfant dans un foyer.

Le juge d’ enfants, dans l’exercice de sa mission collabore avec le juge des affaires familiales, les assistants sociaux ainsi que plusieurs autres corps de métier. L’objectif est d’avoir un champ de possibilités assez vaste qui lui permet de statuer objectivement pour le bien de l’enfant. Il doit donc avoir suivi une bonne formation durant ses sept années d’étude de magistrature. Par ailleurs, la fibre paternelle doit constamment l’habiter.