Se vêtir fait partie des cinq besoins fondamentaux de l’homme. L’habillement implique le port de vêtements, mais aussi de chaussures. L’ensemble de ces articles se fabrique à partir de différentes matières premières.
Le coton, le lin et même le cuir sont souvent exploités. Il existe une profession qui travaille particulièrement le cuir afin d’en assurer une véritable mise en valeur. Le professionnel de cette tâche noble et artistique est le maroquinier. Voici un résumé des réalités de cette profession.
Description du métier de maroquinier
Le maroquinier est un artisan qui a pour principale mission de faire prendre une forme au cuir. Encore appelé artisan tanneur, ce spécialiste des métiers de la mode peut étendre son art sur d’autres matières. Outre le cuir, il peut exprimer son savoir-faire avec le tissu, la peau d’animaux et même le synthétique.
À partir du néant, il transforme ces différentes matières en sacs, chaussures, portefeuilles, mallettes, valises et même en gants. Cette compétence peut servir dans plusieurs domaines. Dans l’automobile par exemple, le maroquinier est appelé sellier en raison du fait qu’il habille les sièges d’une voiture.
Les missions du maroquinier
Le maroquinier s’occupe de plusieurs tâches. En voici quelques-unes.
Concevoir le modèle
Le maroquinier reçoit d’abord le client. Cet artisan doit prêter une oreille attentive et percer les préférences du client. Au besoin, il peut apporter son expérience et son imagination pour aider le client à mettre en valeur ses désirs.
Le maroquinier n’est pas obligé de satisfaire uniquement le goût des clients. Il peut aussi exprimer son art selon son imagination. Pour cela, il fera des œuvres à soumettre.
Par la suite, il doit dessiner le croquis et même faire un prototype pour s’assurer de respecter les exigences du client.
Choisir la matière
Le maroquinier s’occupe du choix de la matière à exploiter. Il compare les différentes qualités disponibles et opère le choix qui lui permettra de réaliser le travail. Si cette tâche demande d’agencer différentes matières, il veillera à prendre celles qui s’adaptent le mieux à son prototype.
Réaliser le modèle
C’est aussi au maroquinier que revient la tâche de la transformation de la matière pour obtenir le modèle désiré. À ce niveau, le professionnel s’occupe d’assembler les pièces en utilisant des techniques adaptées. Il veille à la reproduction parfaite et exacte de son croquis présenté et validé par le client.
Vendre sa production
Pas besoin de spécialistes en marketing pour la vente des articles d’un maroquinier. Ce dernier s’occupe lui-même de vendre ses objets.
La livraison et l’encaissement des sous sont sous sa responsabilité. Lorsqu’il ne s’agit pas d’une commande, il expose et attire la clientèle jusqu’à la vente de l’objet.
Les formations requises
La formation en maroquinerie se fait à différents niveaux. Toutefois, le plancher le plus bas est le CAP.
Niveau CAP
Il est possible d’être maroquinier avec différents CAP. Celui en maroquinerie est le premier. Viennent ensuite ceux en sellerie générale, en vêtement de peau, puis celui de sellier harnacheur. La maroquinerie est aussi accessible avec le BEP en métier du cuir, option maroquinerie.
Niveau BAC
Pour être maroquinier, le Baccalauréat professionnel en métier du cuir option maroquinerie ou option sellerie-garnissage peut faire l’affaire.
Au-delà du BAC
La profession est aussi accessible avec un BTS en des métiers comme la mode, la chaussure et maroquinerie. Pour avoir un diplôme supérieur au BTS, il est possible de viser le diplôme national des métiers d’art et du design.
La licence professionnelle en métier d’art et de la mode est aussi une sérieuse option pour acquérir les compétences propres à cette profession.
Les formations pour la reconversion
Il est aussi possible de faire une reconversion grâce aux formations continues. Celles-ci permettent d’obtenir un Certificat de Qualification professionnelle.
Les compétences d’un maroquinier
Le maroquinier doit disposer de nombreuses compétences. Certaines sont d’ordre technique et d’autres sont professionnelles.
Compétences techniques
Le maroquinier doit avoir une parfaite connaissance des différentes matières qu’il utilise. Le cuir ainsi que la peau de crocodile, de vachette, d’agneau et même de serpent ne doivent avoir aucun secret pour lui.
Leur caractéristique et même leur procédé de fabrication doivent être maîtrisés. Pour ne pas se tromper, le maroquinier a besoin de développer le sens du toucher. Cela l’aidera à reconnaître chaque type de qualité de matière.
Dans le même temps, le maroquinier doit connaître les différentes techniques d’assemblage. Peu importe la matière, le rivetage, le plaquage, le soudage et le piquage doivent être exécutés sans ambages. Le maroquinier doit aussi savoir se servir de ces outils de travail.
Il s’agit par exemple de la presse hydraulique, des ciseaux électriques et même du couteau à parer. Par ailleurs, il doit aussi savoir manier le couteau de Pelletier et même la machine à refendre.
Compétences professionnelles
Sans aucun doute, le maroquinier doit aimer l’art et la mode. Ce professionnel doit avoir une curiosité très développée. Il doit aussi être imaginatif pour laisser son esprit créatif s’exprimer. Son travail nécessite également de disposer d’une bonne condition physique. En effet, manier certains outils techniques demande de rester debout et d’avoir la main ferme.
Ce transformateur de la matière doit aussi avoir une bonne acuité visuelle. Cette qualité lui permettra de travailler avec précision sur la matière. L’expression de l’art lui imposera également d’être rigoureux et précis. Ces compétences sont nécessaires pour asseoir une bonne notoriété. Une chose est de connaître les techniques, une autre est de veiller à leur application stricte. L’habileté et la dextérité au niveau des mains sont aussi capitales pour ce métier.
Autres aptitudes
Pour arriver au bout de son œuvre, le maroquinier doit s’armer de patience, car il est possible de faire des erreurs. Il doit également se débrouiller pour avoir l’art de bien communiquer.
Cette compétence lui permettra de convaincre et de décrocher certains contrats. Il en aura également besoin pour vendre ses propres œuvres.
Cet artisan a le devoir d’être honnête pour fidéliser ses clients. Le respect des délais et la qualité de ces œuvres militeront en sa faveur.
La rémunération
Le maroquinier n’a pas un salaire fixe. La rémunération dépend généralement du volume des commandes et de l’expérience du maroquinier.
Dans le même temps, le salaire est fonction de la taille de l’entreprise. Cependant, un jeune diplômé commencera à gagner sa vie tout au moins à partir du SMIC.
Évolution de carrière
Au terme de la formation, vous avez la possibilité d’être embauché par une grosse industrie de la mode. Pour augmenter les chances d’être enroulé par une grande structure, il est utile de faire partir des meilleurs. Dans une telle entreprise, la rémunération et l’expérience sont plus facilement capitalisées. À défaut, le maroquinier peut ouvrir son atelier et être autonome.
