Convaincre, démarcher, amener les personnes à adhérer à votre point de vue sont vos qualités ? Si en prime vous êtes à l’aise avec la communication, alors le lobbyisme pourrait être fait pour vous. Le lobbyiste est un professionnel qui maîtrise plusieurs domaines de compétences et dont la fonction principale est de défendre les intérêts d’une entreprise ou d’un tiers qui l’emploie. Découvrez tout sur la profession de lobbyiste, son quotidien et comment l’exercer.
Quelles sont les missions d’un lobbyiste ?
Il est investi d’une kyrielle de missions qui se rapprochent toutes.
Défendre les intérêts de son employeur
Au sein des conseils d’administrations de sociétés, il arrive que les règles soient modifiées ou qu’on veuille changer un membre, vendre des actions. Le lobbyiste est investi de la responsabilité de convaincre les autres parties. Son rôle est d’avoir une influence suffisamment grande pour ranger les autres vers la cause qu’il défend. Dans la majorité des cas, il s’agit d’affaires politiques. Il doit savoir le chemin qu’il faut prendre pour convaincre le gouvernement ou les autorités haut placées.
Dans les campagnes électorales ou les projets de lois, la réussite dépend des aptitudes du lobbyiste à convaincre les parties adverses. Pour des entreprises qui offrent des produits ou services, il est amené à défendre leurs intérêts auprès de la clientèle, gagner leur cœur. Vous devez constituer un bon réseau pour rencontrer les décideurs de votre secteur.
Conseil, veille et analyse
Le lobbyiste étudie de nombreux projets de la structure qui l’emploie. À la fin, il propose une approche stratégique pour les déployer. Pour ce faire, il analyse les tendances législatives et réglementaires , construit des arguments. Le but est que le déploiement de l’entreprise respecte les normes en vigueur. Il les accompagne pour sa mise en application.
Comment devenir lobbyiste ?
Vous devez suivre une formation et développer des compétences parallèles pour vous en sortir brillamment.
Formation
Pour travailler en entreprise, les recruteurs sont très regardants sur le diplôme. C’est l’un des métiers pour lequel la qualité de la formation peut être remise en question malgré l’établissement dans lequel vous avez fréquenté. À la base vous devez être titulaire d’un baccalauréat plus 05.
Plusieurs cursus pendant ces 05 années vous permettent de devenir lobbyiste, peu importe l’établissement choisi. Notez tout de même que la renommée de l’école peut pencher en votre faveur lors du recrutement. Les études en relation internationale, en droit et en affaires publiques ouvrent plus de portes. Il ne faut pas être frustré si vous avez plutôt fait des études en économie, en marketing, environnement et communication. L’essentiel est que vous puissiez défendre ces diplômes avec brio de par vos compétences.
Les recruteurs ont plus de feeling pour les candidats qui ont un cursus double. Du moment où les deux sont complémentaires. Un candidat ayant un diplôme en marketing associé à un master en affaires politiques sera privilégié à côté d’un candidat qui a juste un master en affaires politiques. Si vous en avez les moyens, diversifiez au maximum vos diplômes. C’est un métier qui demande des personnes pluridisciplinaires.
En tête de liste, dans les dossiers de candidature sont demandés des candidats ayant effectué des études en politique et en sciences juridiques. La rédaction des textes de loi ne manque pas et vous devez le faire suivant les règles de l’art. Aucun tâtonnement n’est accordé. Pour être plus compétitif et vous vendre plus chèr, vous pouvez continuer avec un MBA. À noter que vous pouvez enseigner avec un master spécialisé si tel est votre désir. Ça permet d’arrondir les fins de mois et c’est non négligeable.
Qualités
Un bon lobbyiste cherche constamment à élargir sa Zone de confort en testant de nouvelles choses. Il doit avoir une bonne force de conviction. C’est un fin manipulateur qui atteint ses objectifs sans montrer ses cartes. Vous devez être persuasif même dans vos gestes. À ce sujet, vous devez être éloquent et jouir d’excellentes compétences rédactionnelles. Les personnes peuvent être convaincues uniquement par le charisme que vous dégagez.
Par ailleurs, vous devez être très cultivés. Aucun domaine ne doit être abordé sans que vous ayez votre mot à dire. Que ce soit en économie, en finances et même en droit, vous devez tenir un débat. Le lobbyiste est un éternel apprenant. Sachant les exigences de la profession, savoir travailler sous pression est un Must. Vous devez être bien organisé et anticiper sur votre emploi de temps.
Où travaille le lobbyiste ?
Il peut travailler pour des entreprises ou se lancer à son propre compte. Dans les deux cas, il doit être très compétent et savoir se vendre comme un chef. On ne recrute pas les trouillards.
En entreprise
En entreprise, vous êtes recruté en tant qu’employé permanent. Cependant, cela ne peut se faire directement après votre sortie d’école. Comme mentionné depuis le début, il faut de la rigueur et des connaissances très vastes qui ne s’apprennent pas qu’à l’école. Pour être pris en entreprise vous devriez être recommandé et avoir fait vos marques autre part. La logique demande donc d’effectuer un stage dans un cabinet spécialisé après des études que de se mettre directement à la recherche de l’emploi. Ça vous permet d’asseoir vos connaissances et votre crédibilité.
Freelance
L’option de travailleurs indépendants séduit de nombreux étudiants sur les bancs. Elle est très prisée et paie mieux. Seulement, ça nécessite énormément de sacrifices. Les lobbyistes indépendants ont une très bonne expérience dans le domaine et sont reconnus. Le plus souvent ce sont d’anciens employés qui ont ouvert un cabinet spécialisé. Vous avez donc plusieurs clients ponctuels ou permanents. Veillez toujours à travailler sous couvert d’un cabinet ou d’une entreprise. Le freelance soigne sa réputation pour se construire un grand réseau de clients.
Les possibilités d’évolution de carrière sont nombreuses. En entreprise, vous pouvez être promu en tant que directeur de cabinet ou d’une ONG. Seul et compétent, vous pouvez vous orienter vers des fonctions d’assistant parlementaire voire ministériel. Le tout c’est de rester en apprentissage constant et se construire un réseau, parler de ses compétences.
Le quotidien d’un lobbyiste est loin d’être figé. Pour s’adapter, il doit être un assoiffé de connaissances et à l’aise avec le contact humain car il rencontre facilement de grandes personnalités. Pour convaincre et protéger les intérêts de ses clients, il doit apprendre le fonctionnement et la psychologie de l’être humain. Son salaire dépend de son carnet d’adresses. Il quitte facilement de 2000 Euros en début de carrière à 5500 euros, fruit de beaucoup d’efforts et de sacrifices.